Retrouver les commandes

Après une longue interruption liée à des conditions défavorables, essentiellement du point de vue économique, je reprends les commandes d'un Robin avec instructeur pour une ballade au dessus de l'Eure.
Le renouvellement de la licence de pilote (en réalité il s'agit de la prorogation de la qualification monomoteur ou SEP (pour Single Engine Piston Aircraft) nécessite, entre autres conditions, d'avoir fait un vol d'au moins une heure avec un FI.

Comme je n'avais pas touché les commandes d'un avion depuis Octobre 2009, ce vol avec un instructeur en place droite me semblait une bonne occasion de contrôler mes aptitudes et de me remémorer les mécanismes du vol - dans des conditions de sureté maximales.

Il y avait aussi la météo à prendre en compte, et cette semaine, le beau temps semblait décidé à reprendre le dessus de manière durable, ce qui me paraissait du meilleur augure. Je préparais donc une navigation vers St-André, terrain pas si loin mais sur lequel je n'avais jamais été poser mes roues depuis Chavenay (même si j'y ai fait vrombir le CAP 10 de l'AVA de nombreuses heures déjà).

On peut dire que le départ de Chavenay (en auto-information) et la traversée des Yvelines, puis de l'Eure ne furent pas très compliqués, si ce n'est quelques méchantes turbulences qui faisaient valser le Robin de façon parfois brutale (et prendre 200 ft comme un rien). En arrivant vers Evreux, nous prîmes contact avec la tour, et ... je cafouillais sérieusement à la radio. Je dus même m'y reprendre à deux fois avant de capter le code transpondeur et la procédure à suivre.

Rapidement le village de Saint-André et son silo caractéristique apparurent devant nous. Je rompais donc le contact avec Evreux et passais sur la fréquence (auto-info) de notre destination.

Evidemment, un mardi après-midi le trafic était inexistant au dessus de l'aérodrome, ce qui nous permis de faire quelques exercices : un tour de piste standard, 2 encadrements avec simulation de panne (moteur réduit) et enfin un tour basse-hauteur. Je retrouvais rapidement mes sensations de pilotage, même si parfois j'avais l'impression de virer un peut trop fort et un peu trop près du sol. Mon instructeur était là pour me rappeler de surveiller la vitesse en finale, qui peut tomber assez vite si l'on n'y prend pas garde. Et en cas de virage trop serré, si près du sol le décrochage est souvent fatal.

Au retour à Chavenay, nous sommes précédés en vent arrière par un Cessna qui fait un long circuit, à tel point que je réduis fortement ma vitesse en base - les 2 crans de volets sortis - pour lui laisser le temps d'atterrir et de dégager la piste.

Grâce à ce vol, mon carnet de vol compte l'heure de vol qui me permet, dès le lendemain, de me présenter au bureau des licences, au siege de la DGAC (à Issy Les Moulineaux), pour la prorogation de ma qualification SEP. Avec les conseils patients de la dame qui m'a reçue de bon matin, j'ai pu obtenir le coup de tampon qui me permets de voler jusqu'en Juin 2012. Bon, il y a quelques ratures (j'avais calculé le cumul des mes heures de vol sur la mauvaise période) mais la prochaine fois je ferai mieux. D'ailleurs, la prochaine fois je pourrai faire la démarche directement sur le site internet sans avoir besoin de me déplacer (c'est en train de se mettre en place).

HdV: 106 h 45mn (dont DC: 57h10mn, CdB: 49h35mn)